(passé) I'm sorry that I couldn't get to you - sadyan

Evan & bébé Sadya

Elle regarde autour d’elle. Sa chambre est petite, elle pourrait être un placard à balais. La petite poupée blonde serre son ours en peluche contre elle, enfermée dans cette pièce où elle n’a pas demandé à être. Elle ne comprend pas ce qu’elle a fait, elle ne comprend même pas si elle a fait une bêtise. Elle est couverte de bleus, parce que sa mère lui a acheté une robe en ce jour spécial qui marque la naissance du Christ dans la tradition chrétienne. Il ne faut pas dépenser de l’argent pour une ratée comme elle, dit son père. Elle ne comprend pas pourquoi elle est ici si son papa ne l’aime pas. Layla avait l’air triste pour la mignonne Lela, mais elle n’a rien pu faire d’autre que de laisser le seul homme de la maison jeter avec violence l’enfant dans sa chambre, laissant son petit corps frêle de ne pas assez manger s’écraser au pied du lit. Elle a des bleus partout, elle a mal, elle pleure, mais surtout pas trop fort. Sinon, papa va encore se fâcher et revenir la frapper. Recroquevillée sur elle-même dans un coin, elle se demande pourquoi les enfants trouvent ça chouette, Noël. Aux yeux de la gamine, Noël n’est rien. Noël n’est qu’un jour de plus où son géniteur ne doit pas la voir sous peine de violences physiques. Elle vit dans la peur, dans l’incompréhension. Et lui, il la frappe, encore et encore. Sady ne connaît pas ce gros bonhomme à la barbe blanche qui est dans un costume rouge que les enfants appellent père Noël. Elle ne sait pas ce que représente cette fête, hormis qu’il y a des lumières partout et que Layla a encore plus de cadeaux que d’habitude. Alors qu’elle est plongée dans le silence, silence interrompu seulement par les rires du reste de la famille Harvelle qui a été invitée à l’occasion. Personne ne se soucie d’elle, personne ne se soucie de la petite dernière enfermée dans sa chambre si petite qu’on ne devrait pas autoriser un humain à y vivre. Sa chambre ressemble assez clairement plus à une cage pour un animal qu’autre chose. Soudain, la fillette entend le verrou bouger et elle sursaute, regardant de ses grands yeux bleus la porte avec un air craintif. Qu’a-t-elle fait comme bêtise cette fois ? Elle se le demande. Elle ne comprend pas, elle ne comprend plus, décidemment. Elle doit être stupide et bête, comme son père ne cesse de el lui répéter. Mais non, ce n’est pas son père qui a déverrouillé la porte. Elle le comprend quand elle voit les boucles blondes de sa sœur Layla, qui se trouve à peine être plus vieille qu’elle, de trois ou quatre ans tout au plus. Layla a toujours été là pour la petite Lela et ces deux là s’adorent. Lela lui fait un petit sourire triste et prend le toast que Layla lui tend, le mangeant doucement avec un sourire à l’égard de sa grande sœur, tenant de l’une de ses mains l’oreille de son lapin en peluche. Va chez Evan, petite sœur… Sauve toi, va fêter Noël. Tu sais y aller toute seule ? Lela réfléchit un instant puis elle hoche la tête : oui elle sait aller seule chez celui qu’elle considère comme son frère. Layla l’aide à mettre ses chaussures et son manteau, et c’est avec la plus grande discrétion qu’elle part de chez elle alors que les hommes de la famille boivent en se racontant leurs mésaventures.

Petite fille a l’air perdu qu’elle est, bravant le froid de La Nouvelle Orléans sans trop savoir pourquoi une ambiance de fête règne là où elle est en train de se geler, là où elle cherche où se rendre. Chez Evan. Evan lui fera un chocolat chaud et un câlin, Evan règlera tous ses soucis, parce qu’Evan est un magicien, parce qu’elle aime fort Evan. Elle a froid, elle frissonne. Layla aurait dû lui donner son bonnet, Layla aurait dû l’aider à mieux s’habiller. Mais sans doute que l’aînée Harvelle a sauvé le Noël de sa sœur cadette. Lel arrive finalement en claquant des dents, gelée. Elle tambourine à la porte, elle appelle à l’aide, mais absolument personne n’ouvre. Finalement, une dame qui habite dans l’immeuble lui déverrouille et l’emmène devant la porte de son frère de cœur. Elle hésite avant de frapper. Et si elle l’embêtait, comme elle embête son papa quand il la voit ? Doucement, elle ouvre la porte et entre dans la plus grande discrétion, allant dans le salon, d’où proviennent des rires. Les larmes aux yeux, elle les regarde. Ils ont l’air bien, comme ça. Et si elle les embêtait ? Les larmes emplissent ses yeux de poupée et dès qu’Evan lui est accessible, elle se jette sur lui en sanglotant. Evan ! Layla m’a dit de venir…. J’ai… f…froid… Elle pleure à chaudes larmes, elle n’y tient plus, elle est enfin dans ses bras.

Evan & bébé Sadya

Noël est censé être un jour où tout le monde se réunit et où aucune différence n’est faite entre les enfants, et pourtant la petite fille, comme à chaque jour, se retrouve négligemment balancée dans un placard. Qu’est ce qu’elle a bien pu faire de si mal pour que son papa la déteste comme ça ? Elle n’en a pas la moindre idée, elle ne sait pas du tout, tout ce qu’elle sait c’est qu’elle n’est pas une gentille petite fille. Elle n’est pas comme Layla, elle n’est pas aimée, elle ne récupère que ses vieux vêtements déchirés et elle doit la plupart de ce qu’elle possède à Evan. Pourquoi Evan l’a laissée toute seule ? Le reste de la famille ne semble même pas se préoccuper d’elle outre mesure. C’est comme si cette petite poupée aux boucles blondes et au visage qui pourrait être angélique s’il n’était pas violacé par les coups qu’elle prend n’existait pas, c’est comme si elle ne comptait pour personne et qu’elle ne devrait pas exister. Quand elle entend la porte s’ouvrir elle est inquiète : c’est son papa qui revient lui faire du mal ? Mais non, c’est Layla. Pars. Elle lui dit d’aller chez Evan, elle l’habille et l’aide à se sauver. La petite fille a peur, elle est gelée, dans les rues de Londres en pleine nuit. Elle finit par se rendre chez Evan et c’est une petite tornade blonde qui va se blottir dans ses bras, toute tremblotante et terrorisée à l’idée que son méchant père revienne. Elle sent Evan la câliner sans trop comprendre, mais elle ne fait que respirer son odeur en pleurant et en tremblant de tout son petit corps d’enfant. Hey bébé… Tout va bien, je suis là… Elle grelotte toujours, de peur, de froid, elle ne sait pas trop. Elle n’est qu’une petite fille qui vient chercher du réconfort dans les bras de son grand frère chéri. Tu étais dehors ? Comment tu es venu ? Un plaid a été enroulé autour d’elle et elle regarde Alex et Evan a tour de rôle, ne sachant pas trop où elle en est du haut de ses six ans. Ses tremblements se calment peu à peu, elle n’a plus froid, elle n’a plus peur que son père vienne lui faire mal : elle est avec Evan, et elle sait qu’Evan ne laisserait jamais son papa faire. Comme elle en a l’habitude, elle montre ses bras remplis de bleus à Evan, ainsi que son joli visage tout abîmé, bien plus que ne devrait l’être celui d’une enfant de son âge. Layla elle m’a dit de venir avec vous. Papa il était pas gentil. Papa il m’a fait bobo. Il m’a dit qu’il voulait pas m’entendre, j’étais dans le placard. Ses grands yeux bleus sont exorbités par la peur et elle sanglote, se blottissant à nouveau tout contre Evan. Et puis tonton et tata et tout le monde, bah ils ont mangé des trucs trop bons ! Layla m’a ramené un peu. Parce que vu que j’étais dans le placard, bah j’ai rien eu. Il est pas gentil papa. Pourquoi il est pas gentil ? Parce que je suis pas gentille ? je suis pas gentille ? Elle a les larmes aux yeux et pleure dans le t shirt de son frère de coeur.

Evan & bébé Sadya

Elle souffre. Elle a tellement mal, dans sa chambre minuscule, recroquevillée sur elle-même de peur que son père ne vienne la voir parce qu’elle fait trop de bruit avec ses sanglots et qu’elle empêche les festivités et réjouissances d’avoir lieu. Alors elle pleure, mais surtout pas trop fort. Alors elle tremble, parce qu’elle a peur. Alors elle appelle Evan dans ses sanglots, en se disant qu’il va venir la sauver, parce que lui il l’aime, lui il la trouve gentille et il ne lui fait pas de mal, en tout cas sûrement pas de cette nature là. Non, définitivement, Evan n’est pas un homme à frapper les fillettes de six ans, ni à frapper qui que ce soti. Aux yeux de l’enfant, Evan est comme un superhéros, et il la protègera quoi qu’il arrive et c’est qson doudou à elle. Alors quand Layla vient lui dire de se sauver et d’aller chez lui, la petite blonde ne se fait pas prier, quitte à affronter le froid du mois de décembre londonien. Elle court et en une petite tornade vient se mettre dans ses bras pour se réconforter. Elle tremble de froid et de peur à la fois, elle ne sait même plus tout à fait où elle en est et Evan est un peu surpassé par la situation, ça se voit bien. Elle lui montre ses contusions de petite fille, bien trop grosses, et il se fait plus doux avec elle. Bébé, je suis désolé. Tu as mal ? Elle hoche la tête e pleurant et sent Alex qui se glisse avec elle dans les bras d’Evan pour la serre contre lui en pleurant aussi. Alors elle pleure avec le petit frère dans les bras du pauvre Evan qui doit se sentir bien dépassé. Chut, ça va aller… Tu n’as rien fait de mal Lela, tu es la plus gentille et la plus adorable de toutes les petites filles que je connaisse. C’est lui qui est méchant. Nous on t’aime et il t’arrivera plus rien, je te le prometsElle fait un sourire rassuré et hoche la tête. Evan va la protéger, parce qu’Evan est magique, qu’il est très doué à ça, décidemment. Il laisse les deux enfants tous les deux en train de se serrer l’un contre l’autre pour se remonter le moral avant de revenir pour tartiner Lela de crème. Ça va mieux ? Tu dois avoir faim, tu veux manger ? Elle hoche la tête et lui sourit doucement, se remettant contre Alex emmitouflée dans le plaid. Oui j’ai un petit peu faim Evan, tu me donnes à manger s’il te plaît ? Voix suppliante, grands yeux bleus ouverts, elle le regarde. Ensuite, elle regarde Alex. Le papa Noël il est passé? Elle demande curieusement en riant. Quand il li dit que non elle fait un air triste et va voir Evan timidement dans la cuisine. On fait des gâteaux pour que le papa Noël il vienne ? Elle lui demande en tirant sur son jean pour attirer son attention.

Evan & bébé Sadya

Elle est immédiatement venue se réfugier chez Evan, dès que sa grande sœur Malia lui en a donné l’opportunité, parce que oui, c’est grâce à sa sœur aînée que la petite fille a pu se permettre de venir comme ça chez Evan, en courant. Elle se blottit dans ses bras, elle tremble, elle ne comprend pas ce qu’elle a fait de mal pour que son père la déteste tant. Mais il lui fait du mal, il est méchant, voilà ce qu’Evan ne cesse de répéter à la gamine qui a fini par se mettre ça dans le crâne, que son père n’était sans doute qu’un imposteur qui ne sert à rien si ce n’est à lui faire du mal. Ça devrait être Evan son papa, elle ne cesse jamais de le dire à l’homme, elle ne veut que l’avoir comme papa, parce que lui il lui fait des bisous et des câlins quand elle fait des vilains cauchemars. Après l’avoir réconfortée, il lui demande ce qu’elle veut et la fillette, blottie contre le jeune frère d’Evan, Alex, lui demande à boire et à manger toute timide, parce qu’elle passe son temps à avoir peur de le gêner, parce qu’elle passe sont temps à avoir peur de le déranger avec ses demandes. Je t’apporte ça chaton. Elle sourit et alors qu’elle est contre Alex en train de regarder un de ses films de Noël qui ne font pas franchement l’intelligence des enfants, elle a une idée. Quelques minutes plus tard, une petite blonde vient tirer la jambe d’Evan dans l’optique d’attirer son attention et qu’ils puissent faire des gâteaux pour le Père Noël. Si tu veux, même s’il viendra quand même, ne t’inquiète pas. Je suis sûr que ça lui ferait très plaisir. Des cookies ? Elle rit. Sans doute qu’il viendra quand même, mais malgré tout ce pauvre Père Noël, il doit avoir faim à passer la nuit sur son traineau ! Oui, des cookies ! Je veux pas que le père Noël il ait froid, en plus il va avoir faim toute la nuit sinon… Elle dit avec une petite moue triste. Evan s’agenouille à sa hauteur et il lui coiffe doucement les cheveux, elle se laisse timidement faire, par habitude. C’est une jolie robe que tu portes. On dirait une princesse ! Elle rit doucement et se cache derrière ses petits poings, ne bougeant pas alors que celui qu’elle considère comme son frère s’affaire tranquillement sur sa belle chevelure. Voilà parfaite ! Tu manges et quand tu auras finis, tu viens m’aider d’accord ? Elle hoche la tête et prend l’assiette avec les couverts, allant manger devant la télé avec Alex qui pique un peu dans son assiette, riant et se moquant de ce renne dont le prénom est Renne. Quand elle a fini, elle boit son verre de lait et apporte l’assiette à Evan. La petite a fait une tresse un peu ratée avec ses cheveux pour ne pas les mettre dans l’assiette. Rapidement, elle se retrouve sur le comptoir, à aider Evan comme elle le peut afin de préparer ces délicieux cookies. Tu as demandé quoi au père Noël Evan ? Elle demande avant de mélanger comme il le lui indique, le regardant. Moi j’ai demandé plein de jouets. Et aussi de jamais jamais retourner à la maison. Papa il est pas gentil, toi t’es gentil, je veux rester ici, le lit est mieux. Elle dit avec sa moue boudeuse en ronchonnant.

Evan & bébé Sadya

La petite fille n’y connaît pas grand-chose. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’aujourd’hui est un jour que bien des enfants attendent impatiemment, qu’elle attendait impatiemment. A l’école, leurs maîtresses leur ont promis qu’ils allaient avoir plein de beaux cadeaux du père Noël, qui est d’ailleurs venu spécialement pour leur école de maternelle leur donner des cadeaux. Lela a eu une superbe tête à coiffer, elle était très heureuse, jusqu’à ce que son père s’en rende compte et qu’il ne la revende pour acheter un cadeau à Layla, qui n’était pas digne de toucher le même cadeau que sa petite sœur. Chez Evan, elle sait qu’elle va avoir des câlins, des bisous, et ne plus jamais être aussi mal que chez son papa, qui la frappe et lui fait du mal. Evan commence par al câliner, al rassurer avant de lui donner à manger, parce que voilà un bon bout de temps qu’elle n’a rien mangé. Tu as raison, il a de la chance ce père noël de t’avoir ! La petite, en guise de réponse, rit et tape dans ses mains. Après tout, le père noël est magique, non ? Il brosse ses longs cheveux blonds qui restent si beau grâce à lui avant de la rhabiller convenablement. A ses compliments, la petite lela, qui n’aime pas ça, se cache derrière ses petites mains. Hey les princesses se cachent pas. Tu es la plus belle. Elle le regarde et lui sourit doucement. Avec lui, elle se sent vraiment belle. Bien rapidement, il lui donne à manger et elle va manger devant la télé, comblant ainsi son estomac qui grognait de mécontentement, sous nourri qu’il est. Je suis sûr que le père noël fera de son mieux pour te ramener tout ce qui te ferait plaisir. En même temps, ils font les cookies pour le père Noël. Lela se demande ce qu’Evan a bien pu commander au père Noël. Moi je suis grand tu sais… Elle lui lance une moue boudeuse et bien rapidement elle répond sous les grands yeux intéressés de la gamine. Mais je lui ai quand même demandé de prendre soin de toi et Alex. Que vous soyez heureux ce soir et pour toujours. Elle rit et tape dans ses mains, le regardant finir la préparation des cookies. C’est un chouette cadeau, Evan ! Elle lui dit en souriant, ravie. Allez goûte et dit-moi si c’est bon. Ell plonge sa menotte de gamine dans la pâte et goute, ses papilles s’émerveillant. Trop bon ! Il va être content ! Une fois qu’elle a fait sous els conseils d’Evan les boules pour former les cookies, ils vont cuire et elle saute de son perchoir, prenant la main d’Evan pour l’emmener dans sa chambre. Viens ! Le père Noël il a fait un cadeau en avance pour toi ! Deux même ! Elle lui dit joyeusement, lui tendant d’abord le moulage en argile avec sa main et des décorations en forme de cœur, avant de lui donner une enveloppe. Maman elle a dit de te donner ça. Elle dit en tendant l’enveloppe avec une somme coquette d’argent après s’être mise debout sur le lit pour être un peu plus grande.